Psychologie canine à son meilleur
Psychologie canine à son meilleur
Les ancêtres du chien sont les loups. le chien est avant tout muni d’instincts. Un de ses instincts est celui de protection. Le chien sait que l’appartenance à un groupe est un gage de survie. Les règles de la meute sont bien différentes des lois humaines. Il n’existe qu’un seul chef dans une meute. Ce chien aura tous les privilèges. Celui de se reproduire, de manger en premier. Toute transgression aux règles sera sévèrement punie. Bien sûr, plusieurs niveaux de punition se feront sentir : corps tendu, grondement, aboiement, petite morsure et enfin l’attaque rarement meurtrière. Le message sera toujours clair. Copain ne parle ni français, ni anglais. À nous d’apprendre à parler chien! Si, pour votre chien, il est le chef de meute, il se fera du mauvais sang puisqu’il ne peut vous protéger en votre absence. Imaginez, vous constatez que votre bambin de deux ans n’est plus à la maison et vous n’avez aucune idée de l’endroit où il se trouve. Si, vous êtes le chef aux yeux de toutou, il respectera que vous deviez vous absenter et que vous reviendrez bientôt. Dès le départ, apprenez-lui à rester seul un moment. Innocemment, entrez dans une pièce et ressortez-en le laissant seul quelques secondes. Puis revenez comme si rien n’était. Répétez cet exercice souvent en augmentant chaque fois davantage le temps où le chien demeure seul. Il vous faut donc l’ignorer quand vous quittez et que vous revenez durant 5 bonnes minutes. Vous pourriez, avant de partir, laisser un peu de musique pour qu’il ne stresse pas à chaque bruit extérieur. Offrez-lui un jouet tant aimé ou un os à moelle congelé qu’il aura accès seulement quand vous êtes parti. D’abord, donnez-lui son jouet et quittez sans le regarder. Puis, au bout d’une dizaine de secondes, revenez, ramassez le jouet sans prêter attention à votre chien et continuez à faire comme si de rien n’était. Augmentez graduellement la durée de vos absences. (ref. W.E. Campbell, Dog Behavior Problems, 1999)
C’est une personne calme. Elle sera toujours en contrôle d’elle-même, particulièrement aux moments où le chien aura de mauvais comportements. Cette personne éduquera son chiot en douceur. Elle fera comprendre les limites de ce qui est permis et de ce qui ne l’est pas. Elle sera claire et constante dans ses demandes. Parce que non c’est non! Elle réagira (en douceur, toujours) à tous refus de respecter la règle et optera, pour se faire comprendre, par un grognement puis par des gestes de domination.
OH! Que oui!
-Manger avant de nourrir le chien.
-Sortir de la maison en premier.
-Marcher dans la direction opposée à votre chien s’il tire sur la laisse.
-Enlever tout objet ou nourriture qu’il a « volé ».
-Appeler votre chien pour lui donner de l’affection.
-Ne jamais accepter le mordillage.
-Ignorer votre chien au lever du lit ainsi qu’à votre arrivée à la maison.
-Enseigner à votre chien à demeurer couché.
-Débuter les jeux et s'assurer d’être le dernier à posséder le jouet.
-Féliciter votre chien lorsqu’il réussit un bon coup.
Non. Oh! Que non!
-Permettre au chien de s’installer au pas de la porte.
-Laisser le chien sortir de la maison en premier.
-Accorder de l’attention lorsque le chien vient vers vous.
-Répéter une demande.
-Ne pas demander quelque chose, qui sera impuni, si le chien ne coopère pas.
-Ne pas dire non quand il jappe. En suivant la séquence: jappe – non – jappe – non – jappe – non – jappe – non, vous indiquez que vous savez japper vous aussi!
La technique pour corriger les problèmes respecte toujours la même règle : un mauvais comportement = une réaction désagréable. Un bon comportement = une récompense. Pour corriger un comportement, on utilise ce qui récompense.
Mauvais comportement = ignorance de notre part/faire ce qui est désagréable
Bon comportement = on s’occupe du chien/très grosse récompense
La majorité des maîtres ne récompense pas les bons comportements mais ne manque pas une occasion de punir les mauvais. En agissant ainsi, vous indiquez à votre chien qu’il n'aura de l’attention de votre part seulement s’il se comporte mal. Les chiens ont tellement besoin de notre présence qu’ils préfèreront la situation « attention-punition » que la situation de l’ignorance. Si vous voulez que votre chien agisse correctement, félicitez-le dès qu’il agit correctement en lui donnant une gâterie ou une grosse caresse..
Le plus souvent dans cette situation, on remarque un problème de leadership de la part du maître. Si le chien ne vous considère pas comme le chef, il n’aura aucun intérêt à vous écouter.
À priori, il est normal qu’un chien aboie car c’est un de ses modes d’expression. La majorité des chiens aboieront dès qu’un inconnu s’approchera de leur territoire. Ce comportement est normal car il avertit la meute d’un danger imminent. En fait, nous devrions féliciter un tel comportement.
Cette section traite plutôt du problème comportemental amenant le chien à aboyer malgré notre commandement visant à le faire taire. Les raisons provoquant ce comportement sont souvent liées à un manque de socialisation, d’exercice ou par de l’anxiété de séparation. Quelle que soit la raison, l’objectif est que le chien comprenne que ce comportement n’est pas permis. Comme pour tous les mauvais comportements, la solution consiste à rendre ce comportement désagréable pour le chien. Ignorez le chien lorsqu’il aboie. Dès qu’il se tait, récompensez-le avec de la nourriture.
Dès que votre chien ne tire pas sur sa laisse, une récompense devrait suivre.
Si le chien tire sur la laisse, tournez dans la direction opposée. Dès qu’il passera près de votre genou, récompensez-le.
Bien des propriétaires renforcent ce comportement… sans le vouloir. Le chien saute, la personne le replace au sol tout en le caressant et en lui disant « Bon chien ». Il vient de comprendre que s’il veut de l’attention, il n’a qu’à sauter sur les gens. Ignorez le chien en lui tournant le dos. Dès qu’il arrête de sauter, tournez-vous à nouveau et récompensez-le. Soyez patient et constant. Si vous récompensez toutou en baissant la main trop lentement, cela crée l’effet d’inciter le chien à sauter sur votre main; baissez rapidement votre main au niveau de la bouche pour éviter qu’il ne saute.
Le chiot doit apprendre à contrôler la force de ses morsures et c’est en jouant avec ses frères et soeurs qu’il y parvient. Pour la bonne façon de faire avec l’humain il doit donc apprendre aussi. Quand il joue avec nous, souvent, le chien ne fait qu’appuyer ses dents sur nous. Prévenons ce comportement en n'excitant pas le chien. Dès que les dents du chien vous touchent, dites « non » fermement. Dès qu’il arrête, récompensez-le.
Pour le chien, mordre est comme tenir un objet pour nous; il éprouve donc le besoin de mordre continuellement. Vous ne lui ferai pas perdre cette habitude. Il suffit de lui enseigner ce qu’il a le droit ou non de mordre. Quand votre chiot arrive chez vous, assurez-vous d’avoir des jouets un peu partout dans la maison. Dès lors qu’une envie de mordre lui prendra, il aura, tout près, un objet pour le faire. Évitez de créer l’envie de vous mordre. Éliminez les tentations. En effet, mettre un morceau de bacon autour d’un baratin d’escalier aura pour conséquence… devinez! Vous ne laisseriez pas une paire de ciseaux à portée de main d’un enfant. Pour le chien, rendez tous les biens que vous voulez protéger hors de portée. Rendez le tout désagréable. Votre chien gruge le coin de votre porte? De la sauce Tabasco à cet endroit devrait l’en dissuader. Quelque chose qui l’intéresse est sur le comptoir de cuisine: une trappe à souris, un ballon gonflé rempli de poivre, ça persuade vite de changer d’idée. Dès que votre chien mordille (ou s’apprête à le faire) un objet défendu, dites-lui « non ». Offrez-lui son jouet préféré. Dès qu’il le prend, félicitez-le.
Elles apparaissent bien souvent quand le chien n’a pas été socialisé correctement. Des mauvaises premières expériences peuvent aussi laisser des traces. Si vous le surprotégez lorsqu’il a peur, ça lui indique qu’il est normal d’avoir peur. Après tout, vous-mêmes en faites tout un plat. La désensibilisation consiste à approcher graduellement la source de la peur puis à récompenser tout comportement voulu ainsi qu’en ignorant toute réaction négative. Au fur et à mesure, l’aspirateur sera rapproché de l’animal sans que vous vous préoccupiez de la réaction de crainte du chiot, car il vous observe en permanence. Ne le poursuivez pas avec l’aspirateur. En faisant cela, vous déposez une peur chez votre chien et pire encore, vous lui faites comprendre qu’il ne peut pas avoir confiance en vous.
Étant donné que le chien passe la plus grande partie de sa journée à dormir, il est capable d’être seul s’il a accès à un tant soit peu de désennui. L’anxiété arrive quand un état d’excitation n’est pas calmé. La majorité du temps, c’est dû à notre façon de quitter l’animal. Quoi ne pas faire: vous cajolez votre chien en lui disant de ne pas s’en faire, que vous allez revenir dans peu de temps, juste avant de partir. Vous excitez ainsi le chien puis, vous le laissez seul. De plus, dès votre arrivée, vous l’excitez à nouveau en lui disant que vous vous êtes ennuyé toute la journée. C’est alors qu’à votre prochain départ, il aura hâte à votre retour avant même que vous ne soyez parti. De plus, le chien qui ne dépense pas son trop plein d’énergie pourrait muter en anxiété.
La nourriture, c’est le pouvoir !
Ne laissez pas de la nourriture au chien en dehors des moments de repas que vous aurez choisi. Quand son plat est prêt à lui être donné, vous lui demandez, par exemple, de s’assoir. Dès que vous obtenez ce que vous avez demandé, vous lui donnez son repas. Puisque la nourriture n’est pas « gratuite » il doit vous écouter pour l’avoir.
Si votre chien vous amène prendre une marche, il est donc le premier en avant… c’est donc lui qui mène. Dès qu’il tire sur la laisse vous devez vous tournez dans l’autre direction. Il se retrouvera donc derrière vous. Si le chien recommence, d’un ton ferme on le rabroue. Si toutou continue à tirer… vous décidez de terminer votre marche, on retourne à la maison.
La majorité des maîtres ne récompenseront pas un bon comportement mais ne se gêneront pas à punir les mauvais.
Un chien est capable de bien des choses: rapporter, garder, surveiller, chasser, flairer, rassembler, mais il ne sait pas comment se comporter avec un humain, il faut donc le lui apprendre, comme vous apprendrez le langage du chien. En indiquant à votre chien ce qu’il peut ou ne peut pas faire il saura alors comment agir.
... quand votre coco fait tous les temps autour de votre îlot de cuisine pendant que vous préparez le prochain repas… ou qu'il saute sur le bord du comptoir...
Ou encore…
Vous tentez, par tous les moyens, de demeurer concentré afin d’aider votre petite dernière à faire ses devoirs avec votre poilu qui effectue le contrôle qualité: voler un crayon, faire tomber le cartable...
Vous arrivez à la maison avec les courses puis apparaît, à coup sûr, une deuxième ombre! Tiens, tiens…! La voilà nouée autour de vos chevilles…
Première étape: i_g_n_o_r_e_z_- l_e
Deuxième étape: faites comme si vous n’aviez pas de chien!
***Pas de mot***Pas de regard***pas même de soupir*** Oui, oui, littéralement: vous ne faites… rien d’autre que ce que vous êtes en train de faire!
Évidemment, je ne dis pas qu’il est inutile de lui apprendre ce que vous attendez de lui dans ces trois circonstances décritent plus haut.
Votre chien doit toujours savoir ce que vous attendez de lui.
Aux yeux de votre chien, quand vous élevez la voix c’est comme quand il jappe. Il comprend qu’il a de bonnes raisons d’être craintif, réactif… son maître fait pareil!
Copyright © 2024 Éleveur Pomme Blanche - Tous droits réservés.
Optimisé par GoDaddy